Total se renforce dans le GNL russe

Publié le 25 mai 2018
Le pétrolier français a annoncé le 24 mai qu'il allait prendre 10% du projet Artic LNG 2 en Sibérie. L'accord a été signé avec le russe Novatek, dont il détient 19%, en présence des présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron. Mi-mai, Total avait également annoncé des projets en Algérie et dans le sultanat d'Oman.

Total fait un pas supplémentaire en Russie.

Le 24 mai en fin de journée, le groupe français a signé un accord avec Novatek devant les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron. Le pétrolier va prendre 10% du projet Artic LNG 2 développé par Novatek, une société russe que Total détient par ailleurs à hauteur de 19%.

Ce projet situé en Sibérie vise une production de 19,8 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL ou LNG en anglais) par an, soit 550.000 barils équivalent pétrole, qui sera expédiée vers l'Asie via des méthaniers.

25,5 milliards de dollars

La décision finale d'investissement devrait être prise en 2019 pour un démarrage du premier train de liquéfaction (sur trois) d'ici 2023. Le coût total du projet est estimé à 25,5 milliards de dollars (donc 2,55 milliards pour Total).

Novatek prévoit de garder une participation de 60% et est donc probablement à la recherche de partenaires pour les 30% restant. Si la société russe décide de réduire sa part sous 60%, Total pourra acquérir jusqu'à 5% supplémentaires dans le projet.
Le groupe français détenant 19% de Novatek, sa participation économique globale dans le projet devrait s'élever à environ 21,4% (10% + 19% de 60%) et elle atteindrait environ 25,5% en cas d'acquisition des 5% supplémentaires.

Total est déjà allié à Novatek dans le gigantesque projet Yamal LNG dans lequel il détient une participation directe de 20% (et 29,50% au global en tenant compte des 50,1% détenus par Novatek dans Yamal).

Compenser la perte de l'Iran ?

Alors que les ambitions du français en Iran ont du plomb dans l'aile, il multiplie les annonces d'investissements dans d'autres parties du monde.

Avant ce projet en Russie, Total a annoncé, le 11 mai, le renforcement de sa collaboration avec Sonatrach en Algérie en vue de lancer les études d'ingénierie pour un projet pétrochimique.

Deux jours plus tard, le pétrolier a signé un accord avec le Sultanat d'Oman pour développer des ressources de gaz naturel dans le pays.


Source: Le Revenue