Renault insiste en Russie

Publié le 20 septembre 2017
En rachetant les parts de Nissan dans la holding contrôlant AvtoVaz, le Français prend plus que jamais le contrôle du constructeur russe dont les ventes commencent à se redresser, à l'image du marché russe.

Depuis le début de l'année le marché russe semble aller mieux avec une croissance de 9,6% à fin août, soit 895 223 unités. Logiquement, les ventes de Lada sont également bien orientées avec 26 211 véhicules en août, soit une hausse de 25,4%. Depuis le début de l'année, les chiffres sont tout aussi bons avec une croissance de 15,5% et 192944 véhicules vendus.

En ajoutant le losange, les ventes du groupe Renault dans le pays ont atteint 37 374 unités en août (+24,2%) et 275 923 unités (+16,2%) depuis le début de l'année. Le groupe affiche ainsi une part de marché en Russie de 28,13%.

Dans ce contexte plutôt porteur, le Français a annoncé avoir racheté les 9,15 % de parts que possède Nissan dans l'Alliance Rostec Auto BV, la holding contrôlant le constructeur automobile russe Avtovaz, nouvelle étape de la restructuration devant remettre sur les rails le fabricant des Lada, en difficulté financière.

"Dans le cadre du processus de restructuration du capital d'Avtovaz, le groupe Renault a acquis les 9,15% de parts que possède son partenaire Nissan dans l'Alliance Rostec Auto B.V, actionnaire majoritaire d'Avtovaz", a annoncé Renault dans un communiqué.

L'Alliance Rostec Autos, une société commune entre l'Alliance Renault-Nissan (majoritaire) et la holding publique russe Rostec, possède 64,4% des actions d'Avtovaz. Le premier constructeur automobile russe possède notamment Lada, la marque leader du marché automobile russe. Plombé par des difficultés financières récurrentes, Avtovaz avait annoncé en 2016 un vaste plan de redressement prévoyant une recapitalisation totale de 85 milliards de roubles (plus d'un milliard d'euros), avec la participation de ses actionnaires, notamment celle de Renault qui devrait devenir majoritaire.

Mais, Alliance oblige, la présence de Nissan sur le marché russe et dans l'usine de Togliatti ne sera pas remise en cause. Ce désengagement capitalistique de Nissan sonne plutôt comme une réorientation des moyens suite à l'arrivée de Mitsubishi dans l'Alliance. Nissan devrait sans doute se concentrer davantage sur l'intégration de Mitsubishi dans l'Alliance et le développement des synergies avec son compatriote.

Cela étant, il va falloir que le marché russe finisse par se redresser durablement car la somme investie par Renault et l'Alliance dans le potentiel russe dépasse aujourd'hui largement les 2 milliards depuis 2007 et l'investissement initial du Français.

Source: Journalauto.com